Copa del Rey - Guardiola le plaisir de venir à Bernabeu

 Une équipe qui veut battre le Barça ne peut pas encaisser un but sur coup de pied arrêté comme nous l'avons fait", enrage José Mourinho après sa défaite contre le Barça (1-2). Pep Guardiola dresse un constat plus net : son équipe a contrôlé le Clasico de mercredi. Bernabeu est presque sa maison.
 

Pour fêter de ses 41 ans, Pep Guardiola s'est offert un nouveau petit cadeau. Oh, il est habitué, il commence déjà à avoir une belle collection (1), mais c'est un plaisir qui ne se refuse pas quand on est barcelonais. Dans une conférence de presse pleine de retenue, la phrase lui a échappé au moment de commenter son nouveau succès à Madrid, 2-1 en quart aller de la Coupe du roi : "Pour nous, c'est toujours un plaisir de venir à Bernabeu. Mes joueurs savent, chaque fois qu'ils viennent ici, l'importance de gagner. C'est le secret de la victoire. On va rentrer à la maison avec la sensation du travail bien fait. Jouer à Bernabeu c'est toujours exigeant et nous sommes remplis de fierté après un tel résultat."
L'explication va flatter le "culé", mais elle est un peu légère sur le strict plan technique. Le Barça vainqueur à Madrid après avoir encaissé le premier but (1-2), ce n'est pas le fruit du hasard, mais d'une sorte de fatalité. "Nous avons cherché à faire ce que nous faisons à chaque fois : avoir le ballon, bien se déplacer dans les espaces, consent l'entraîneur catalan. Alexis Sanchez, par exemple, a fait un match fantastique. (...) Je crois qu'on a fait un bon match et que c'est un bon résultat. On a contrôlé le jeu. On s'est créé plusieurs occasions de but, avec une très forte possession du ballon."

La fatalité, Mourinho n'y croit pas. Et durant sa conférence de presse, il a pu donner l'impression de se désolidariser de ses joueurs. "Une équipe qui veut battre le Barça ne peut pas encaisser un but sur coup de pied arrêté comme nous l'avons fait", a-t-il notamment exprimé en référence à l'occasion de Puyol. Le Portugais avait un plan et, à l'entendre, il n'a pas été loin de fonctionner. "On a cherché à garder le contrôle sur le plan défensif, à marquer les premiers. Nous espérions, en seconde période, un adversaire qui nous laisserait davantage d'espaces avec le temps, mais ils sont revenus à 1-1. 1-0 était un mauvais résultat pour le Barça. On espérait qu'il serait plus dominateur et on a fait une erreur en concédant un but sur coup de pied arrêté. On a finalement dû chercher à en finir avec les erreurs défensives de la première mi-temps, et ça ne s'est pas passé comme ça."
 
Mourinho assume sa composition
José Mourinho a aussi dû se défendre d'avoir commis une erreur avec sa composition d'équipe, un 4-3-3 avec Altintop préféré à Arbeloa et Carvalho aligné en défense pour permettre à Pepe de monter d'un cran. "J'entends les gens qui sont déçus par le onze de départ, mais je ne les écoute pas. Il y a toujours plusieurs pères à la victoire mais un seul à la défaite..." Autre constat du Portugais face aux critiques : "Cristiano a été le meilleur de l'équipe et Pepe a fait un gros travail." Lequel, Pepe, est sous le feu des éditorialistes espagnols non pas pour avoir somnolé sur l'égalisation catalane pour avoir écrasé la main de Messi à la 68e minute. "Quelles mesures je vais prendre contre Pepe ? Si son geste contre Messi est intentionnel, il est condamnable. S'il a fait ce que tu as dit, je veux le voir", a dit Mourinho. Précieux au printemps dernier en finale de cette même Copa del Rey, Pepe incarne aujourd'hui l'impuissance du Real contre son rival, qu'il ne parvient pas à "casser". "Le Barça n'est pas invincible, se convainc Emilio Butragueno. Je suis sûr que nous trouverons la formule lors d'un prochain match. Nous en étions proches en fin de saison dernière. Nous sommes le Real Madrid, une équipe habituée à surmonter les difficultés." Que dire du Barça, alors ?

Cédric ROUQUETTE / Eurosport

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