David Villa: L’année 2011 et perspectives d'avenir


L’attaquant des Asturies a marqué 19 fois en 2011. Plusieurs de ses buts ont été décisifs. Mais il s'est aussi montré irrégulier et friable mentalement.
Les performances de l’attaquant vedette espagnol suscitent des débats. Certains pointent du doigt un rendement bien inférieur à celui qu’a affiché le joueur sous les couleurs de Valence. D’autres préfèrent mettre en avant le caractère décisif des buts du Guaje.

L’actualité remet plus que jamais au goût du jour les interrogations concernant le joueur. Après une blessure grave à un âge assez avancé, pourra-t-il un jour retrouver le niveau qui faisait de lui un des meilleurs attaquants du monde?


Revenons un peu sur l’année 2011 du joueur. Le premier constat est que Villa s’est imposé comme le deuxième attaquant de l’effectif barcelonais, Messi étant incontestablement la vedette offensive du club.


Au niveau des statistiques, Villa a marqué 19 buts, 10 pions entre janvier et mai, et 9 autres pions entre août et décembre. Mais il y a un but qui compte plus que les autres, celui de la finale de la Champions League contre Manchester United.

Parmi les buts décisifs, il ne faut pas oublier la magnifique frappe qui a nettoyé la lucarne de Casillas en Supercoupe d’Espagne. Le but inscrit face au Milan n’est pas anecdotique non plus.

Pendant de temps là, Leo Messi a battu tous les records. 55 buts en 2011, 26 en début d’année, 29 depuis le début de la saison en août. Des chiffres stratosphériques…


Peut-on comparer Villa avec l’extraterrestre Messi? Sans doute pas. La question qui se pose est plutôt: Villa a-t-il le niveau d’un second attaquant capable d’apporter ce petit plus dans la finition le jour où d’autres joueurs importants subiront une baisse de forme? L’Asturien pourra-t-il de nouveau apporter cette plus-value à l’effectif dans les moments importants?

C’est plutôt avec Pedro qu’il faut le comparer. Le Canarien a marqué 17 buts, 11 entre janvier et mai, et 6 depuis le début de la saison. Il marque le premier but à Wembley, mais semble être à bout de souffle depuis quelques mois.

La comparaison semble être favorable à Villa, mais ce n’est pas pour autant qu’on peut répondre de manière positive aux interrogations posées plus haut. D’une part parce que le joueur semble être sur la pente descendante, d’autre part parce qu’un nouveau veut endosser le costume de deuxième homme. Il se nomme Alexis Sanchez, il a faim, et il commence à conquérir le staff et les supporters.

Si sa capacité de faire des appels incessants dans le dos de la défense, d’avoir une activité énorme sur l’aile, d’apporter un plus dans la finition ou d’être décisif dans les grands matchs a constitué un argument crucial en faveur de Villa, le nouveau venu semble proposer toutes ces caractéristiques… avec en prime l’énergie de la jeunesse et un salaire bien moindre.

Avec la blessure de Villa, le Chilien a un boulevard devant lui pour s’imposer dans l’attaque du Barça. Mais le plus dur est à venir: les matchs décisifs de la seconde partie de saison. Si Sanchez répond présent, la tâche risque d’être difficile pour un joueur qui a besoin de récupérer physiquement d’une lourde blessure, mais aussi mentalement d’une saison épuisante jalonnée de critiques. Ajoutez à cela la créativité tactique de Pep qui n’hésite pas à titulariser Iniesta ou Cesc en attaque, et le tout se corse.

Mais comme le dit le proverbe, ne brûlons pas la peau de l’ours avant de l’avoir vendue. Un grand champion n’est jamais enterré. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on voit mal un joueur de sa trempe (et de son salaire) faire figure de joker de luxe sur le banc, d’autant plus que des jeunes pousses prometteuses tapent déjà à la porte de l’équipe première.

Ça sera quitte ou double, pas autrement.

Réf : Sport.es

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